
« Je voulais finir de raconter ma blague »
A l’âge de 26 ans, Siavash Radmand s’est fait enregistrer parce que son amie de l’époque souffrait d’anémie aplasique. Quatre ans et demi plus tard, il était sollicité pour un don de cellules souches du sang. Voici son portrait.
Portrait
Nom : Siavash Radmand
Année de naissance: 1987
Activité professionnelle : gérant du restaurant eCHo à Zurich, www.echorestaurant.ch
Loisirs : sport, cuisine, dégustations, voyages, Zurich
La question a beau être sérieuse, on ne peut résister à l’humour et à la joie de vivre de Siavash Radmand. Le « Suisse de cœur » aux racines iraniennes a été confronté en 2013 à la maladie grave de son amie d’alors. Il s’est immédiatement fait enregistrer comme donneur de cellules souches du sang. « Je n’avais jamais entendu parler du registre auparavant et j’ignorais totalement à quel point il est facile de s’y inscrire. » Dans un premier temps, il suffit de procéder à un prélèvement de muqueuse buccale avec un kit de coton-tiges. Il est même possible de s’enregistrer en ligne.
Quatre ans et demi après son enregistrement, Sia, comme l’appelle ses amis, a été sollicité pour un don de moelle osseuse. « J’en étais très heureux. On avait trouvé un donneur à mon ex-compagne et j’allais pouvoir venir en aide à un patient anonyme et peut-être même lui sauver la vie. »
Engagement contagieux
Sia a abordé l’intervention (un prélèvement de moelle osseuse nécessite une hospitalisation de deux jours) avec sa décontraction légendaire : « La veille au soir, je suis allé manger avec des amis. Comme je ne suis pas du matin et que je devais arriver à jeun à l’hôpital, je voulais que l’intervention se déroule rapidement pour aller ensuite prendre un bon petit-déjeuner », dit l’épicurien en souriant. Mais il a dû renoncer à son petit-déjeuner le jour de l’intervention. « Lorsqu’on m’a conduit au bloc opératoire, l’anesthésiste m’a expliqué le déroulement de l’opération et m’a administré l’anesthésiant. Mais j’ai tenu à finir ma blague. » Il l’a fait – et on le croit bien volontiers.
Ansteckendes Hilfsbereitschaft
De même qu’il a pris toute l’intervention avec décontraction, de même la période qui a suivi fut très facile. « Je n’ai connu aucun problème et me suis remis au sport deux jours après l’intervention. »
Aujourd’hui, plus d’un an après l’intervention, Siavash Radmand continue de s’engager en faveur du don de cellules souches du sang. « Je diffuse l’actualité du site de Transfusion CRS Suisse sur Facebook au moyen de notifications push et j’en parle aux amis et connaissances. » Les réactions sont positives. « Tout le monde pense que c’est une excellente cause. J’ai même réussi à en motiver certains à s’enregistrer. »
Nous ne pouvons que tirer notre chapeau devant tant d’énergie et d’engagement mêlés d’humour et de légèreté.